Le toucher est probablement le plus essentiel de tous nos sens et constitue l’une des plus anciennes formes de thérapie naturelle.
Au Québec, l’engouement pour la massothérapie est grandissant. Alors qu’en 2005, seulement 9% des personnes de 12 ans et plus au Canada avaient requis les services d’un massothérapeute (Institut de la Statistique du Québec, 2007), l’Institut Fraser révélait qu’en 2016, cette proportion grimpait à 44% (Institut Fraser, 2017). La massothérapie était d’ailleurs l’approche complémentaire la plus populaire, devant les techniques de relaxation, la chiropraxie et le yoga.
Ailleurs dans le monde, le tableau est tout aussi reluisant. Aux États-Unis, par exemple, 83% des personnes qui consultent en massothérapie le font pour des raisons de santé ou pour réduire le stress (AMTA, 2024).
Le massage à vocation thérapeutique : la nouvelle norme
Les raisons de consultation en massothérapie ont grandement évolué au cours des dernières décennies. Pour preuve, la dernière étude du Comité sectoriel de la main-d’œuvre des services de soins personnels, menée auprès d’un échantillon représentatif de 636 massothérapeutes en 2022, nous apprend que 83% d’entre eux sont principalement consultés pour des problèmes de santé physique, dont les maux de dos, les maux de tête, les tendinites, les douleurs chroniques, etc. Seulement 14 % des massothérapeutes sondés indiquaient être consultés surtout pour la détente (CSMO, 2022).
À la lumière des informations présentées ci-dessus, il s’avère crucial d’encadrer la pratique professionnelle des massothérapeutes, a fortiori dans le contexte actuel où la population québécoise est vieillissante et qu’elle présente des problèmes de santé multiples, où 1 personne sur 5 souffrent de douleurs chroniques et où les massothérapeutes se trouvent souvent parmi les premiers professionnels consultés lorsque des douleurs physiques surgissent.