Relations interdisciplinaires
Plusieurs professionnels de la santé sont intéressés à travailler avec les massothérapeutes et à diriger des clients vers la massothérapie. Pourtant, plusieurs hésitent à le faire puisque la massothérapie n’est pas une profession réglementée. La plupart des professions de la santé sont régies par un ordre professionnel. De ce fait, les autres professionnels s’attendent à ce que les massothérapeutes le soient aussi.
Relations avec la CNESST et la SAAQ
À l’heure actuelle, les services de massothérapie ne sont pas admissibles à des remboursements par la SAAQ pour la seule raison que la massothérapie n’est pas une profession règlementée et qu’il n’existe pas d’ordre professionnel des massothérapeutes au Québec.
La CNESST, quant à elle, fonctionne au cas par cas. Cependant, si l’organisme reconnaît parfois une indication de traitement incluant de la massothérapie, le massage doit être prodigué par un physiothérapeute. Avec un ordre professionnel, la CNESST serait vraisemblablement plus ouverte au remboursement des soins de massothérapie prodigués par des massothérapeutes.
Relations avec les assureurs
Les clients ont de plus en plus de difficulté à se faire rembourser les frais pour les services de massothérapie en raison des nombreuses fraudes, notamment celles liées aux salons de massage érotique. Les compagnies d’assurance posent d’ailleurs de plus en plus de questions sur la formation des massothérapeutes avant de rembourser les frais pour les services de massothérapie. Les demandes sont aussi susceptibles d’être refusées dans bons nombres de cas. La création d’un ordre professionnel et l’obtention d’un titre réservé aux massothérapeutes permettraient de remédier définitivement à cette situation.
Mobilité professionnelle interprovinciale
Même s’il n’y a que cinq provinces où la massothérapie est réglementée, le Canada a adopté en 2012 un nouveau profil de compétences standardisé totalisant 2 200 heures qui facilite la mobilité des massothérapeutes entre les provinces et territoires du pays. Pourtant, au Québec, ce profil n’est pas appliqué. De plus, le minimum d’heures de formation requises à l’entrée des associations n’est absolument pas suffisant, en plus de varier d’une association à l’autre.
Il est aussi très difficile pour les massothérapeutes formés au Québec de pratiquer dans une autre province canadiennes. Avec l’établissement d’un ordre professionnel, la mobilité interprovinciale serait grandement favorisée par le biais de la reconnaissance des acquis.