Les raisons de consultation


Le toucher est probablement le plus essentiel de tous nos sens et constitue l'une des plus anciennes formes de thérapie naturelle.

Au Québec, nous connaissons très bien l’engouement pour la massothérapie dans l’industrie du tourisme en santé. L’on était toutefois loin de s’imaginer l’ampleur de cet intérêt. Réalisée à l’échelle canadienne, une étude de Santé Canada révélait qu’en 2003, pas moins de 7,9 % de la population du pays avait requis les services d’un massothérapeute , soit l’équivalent de 2 093 000 personnes. Or, l’Institut Fraser indiquait qu’en 2006, c’est plus de 35 % des Canadiens qui ont eu recours aux services d’un massothérapeute dans leur vie, et que ces derniers avaient préféré opter pour la massothérapie plutôt que la chiropraxie au cours de la dernière année pour soulager des problèmes tels des maux de dos ou de cou, l’arthrite ou le rhumatisme.

Ailleurs dans le monde, le tableau est tout aussi encourageant. Le massage de détente est l’un des trois traitements complémentaires les plus populaires aux États-Unis et au Royaume-Uni. Des études ont dévoilé que 83 % des médecins considèrent cette approche comme un complément utile à leur pratique et 71 % d’entre eux orientent leurs patients vers les massothérapeutes. De surcroît, la massothérapie fait partie des deux approches alternatives les plus intégrées aux soins hospitaliers classiques aux États-Unis.

Le massage à vocation thérapeutique : la nouvelle norme.
           
En ce qui concerne les raisons de consultation de leur clientèle, les massothérapeutes québécois ont perçu une évolution fort marquée. Pour preuve, la dernière étude du Comité sectoriel de la main-d’œuvre des services de soins personnels, menée auprès d’un échantillon représentatif de 325 massothérapeutes âgés de 18 ans et plus, nous apprend que les deux tiers (66 %) affirment être principalement consultés pour des problèmes de santé physique, dont les maux de dos, les maux de tête, les tendinites, les douleurs chroniques, etc., alors que 29 % indiquent qu’ils le sont surtout pour la détente et 1 % pour des problèmes de santé mentale (anorexie, boulimie, dépression, etc.). Enfin, 4 % ont répondu « Autre » .

À la lumière des informations présentées, il est crucial d’encadrer la pratique professionnelle, a fortiori dans le contexte actuel où la population québécoise est vieillissante et qu’elle présente des problèmes de santé multiples, où un million et demi de personnes souffrent de douleurs chroniques et où les massothérapeutes sont souvent parmi les premiers professionnels consultés pour des maux de dos ou de stress.