Protéger les champs d'exercice


En étant de plus en plus intégrée au système de santé québécois, la massothérapie doit faire face à de nouvelles problématiques pour lesquelles elle n’est pas encore outillée. L’une de ces problématiques est la définition et la protection des champs d’exercice propres à la massothérapie.

Pour bien comprendre cet enjeu, voici un bref portrait de la réforme sur l’organisation professionnelle du secteur de la santé et des relations humaines.

En 1999, il fut établi que le secteur de la santé devait s’orienter vers une structure favorisant le développement de la multidisciplinarité et de l’interdisciplinarité entre les différentes professions. De ce fait, chaque profession (titre réservé) s’est vue définir un champ d’activité définie et parfois exclusif en fonction de ses compétences : les ordres professionnels respectifs s’assurent  que ces fonctions ne soient usurpées par d’autres corps de profession connexes, d’autant plus si ces dernières ne sont pas réglementées.

La massothérapie, puisqu’elle ne détient pas de titre réservé, ne peut ni protéger, ni faire valoir son champ d’activité au sein des autres professions du milieu de la santé.

C’est d’ailleurs ce qui se passe actuellement, notamment avec les acupuncteurs qui ont déposé une demande d’ajout d’actes à l’office des professions du Québec pour récupérer les disciplines qui relèvent de la médecine orientale. Si par exemple, un massothérapeute pose un diagnostic de déséquilibre énergétique en se basant sur un  cadre théorique de médecine orientale dans un but thérapeutique, cet acte tomberait sous la réglementation des acunpunteurs. Ce sont des choses qui arrivent dans le Massage Tui Na, le Shiatsu, le Amma par exemple.   De la même manière, les massothérapeutes partagent des actes avec les physiothérapeutes et les chiropraticiens qui pourraient également vouloir réserver, par exemple les mobilisations articulaires.